Centre sportif
PHASE I — Une approche extérieure…
En 1973, le conseil de Ville de Mistassini rencontra le conseil municipal de Sainte-Jeanne-d’Arc pour lui exposer un projet de centre sportif devant desservir le secteur Vallée-de-Mistassini. Les membres du conseil donnèrent suite à cette proposition et les procédures normales suivirent leur cours.
Le 12 mai 1973 Avis de motion du conseiller Guy Devin ;
Le 11 juin 1973 Adoption du règlement no 12 concernant une entente pour la construction et l’administration d’un aréna dans le secteur de la Vallée-de-Mistassini ; Adoption du règlement no 13 décrétant un emprunt pour défrayer le coût de participation financière de la Municipalité à la construction d’un aréna en la ville de Mistassini ;
Le 27 juin 1973
Tenue de l’assemblée publique des électeurs propriétaires d’immeubles pour l’adoption du règlement no 13 ;
Le 21 juillet 1973
Tenue d’un référendum par lequel le règlement d’emprunt relatif à la participation financière de la municipalité à la construction d’un aréna en la Ville de Mistassini fut rejeté.
PHASEII — Une analyse de la situation
Les administrateurs en place firent une analyse sérieuse sur les causes du rejet du règlement no 13 par la population de Sainte-Jeanne-d’Arc.
Les organismes du milieu furent rencontrés par les membres du conseil et chaque membre de l’un ou l’autre des dits organismes eut la possibilité de s’exprimer sur le sujet.
Les principaux points d’interrogations retenus furent les suivants :
Quelles seraient les disponibilités offertes à la Municipalité dans le domaine des loisirs, par la Ville de Mistassini ?
Les jeunes devant emprunter les transports scolaires pour revenir à domicile pourraient-ils en profiter dépendamment des heures mises à leur disposition ?
Quelle serait l’occupation du dit centre sportif par la population de la ville et de la paroisse de Mistassini ? Ne serait-il pas préférable de payer pour un service lorsqu’un besoin le requerrait plutôt que d’engager des argents sans savoir combien d’heures nous seraient accordées.
Le conseil municipal en déduisit que la construction d’un centre sportif en la ville de Mistassini ne répondait pas aux aspirations de la population de Sainte-Jeanne-d’Arc. J’ajoute que le centre sportif fonctionne depuis près de trois ans et qu’il opère vingt heures par jour pour répondre aux besoins de la population de la nouvelle ville de Mistassini récemment fusionnée.
PHASE III — Municipalisation des loisirs
Le 11 avril 1975 se tenait, à l’édifice municipal, une réunion spéciale de tous les organismes du milieu dans le but d’étudier les avantages et les inconvénients de la mise en place d’une commission municipale des loisirs à Sainte-Jeanne-d’Arc.
Les organismes représentés étaient les suivants :
Caisse populaire, Aféas, Âge d’or, Comité d’École, les Enseignants, la Garde Paroissiale, la Fabrique, les Tiers-Ordre et le comité des loisirs. Le Maire, Gaston Morin, expliqua brièvement les buts et/ou objectifs visés par la formation d’une commission municipale des loisirs. : Planifier les activités de loisirs afin d’éviter la duplication et coordonner l’ensemble des dites activités pour permettre à chacun des organismes de profiter de toute la collaboration possible des bénévoles du milieu. Chaques organismes demeurerait libre de déléguer, ou non, un membre pour le représenter au sein de la commission.
Plusieurs interventions permirent aux administrateurs municipaux de conclure que l’opinion publique était favorable à la création d’une commission municipale des loisirs. Le principe permettait d’assurer une meilleure continuité dans le domaine loisirs par l’établissement d’un budget annuel et d’une administration mieux suivie.
De plus, l’implication des divers organismes assurerait une plus grande force de réalisation des objectifs et les possibilités d’obtenir des subventions substantielles s’avéreraient meilleures. Le bénévolat demeurerait cependant une condition essentielle au bon fonctionnement d’une telle commission.
Le 5 mai 1975, la Municipalité procédait à l’adoption du règlement no20 décrétant une commission municipale des loisirs.
PHASE IV — Un projet d’envergure…
L’idée qu’un centre récréatif pourrait très bien être réalisable, à Sainte-Jeanne-d’Arc, avait été lancée par les administrateurs municipaux.
À mesure que les mois passaient cette idée se concrétisait même si de l’extérieur on trouvait que c’était rêver en couleur que de croire à la possibilité en une pareille réalisation.
L’acquisition, par la Municipalité, d’une structure d’aréna incluant plan détaillé, de Murdock Lumber Inc. laquelle structure ayant déjà été utilisée pour la construction d’une aréna à Latuque, et l’obtention d’un projet PIL en date du 10 février 1976, permirent aux administrateurs municipaux de démarrer les travaux de réalisation d’un centre récréatif dans les limites de la Municipalité Village de Sainte-Jeanne-d’Arc.
Dès lors, les services de la firme B.D.D.B.L. INGÉNIEURS-CONSEILS, de Saint-Félicien, furent retenus. Les travaux débutèrent le 26 février 1976 et tout le bois nécessaire à la construction fut coupé pendant la période du projet PIL obtenu dans le cadre du programme de création d’emplois par le Gouvernement du Canada.
La Municipalité se porte acquéreur du terrain nécessaire à l’implantation d’une telle construction, de la Commission Scolaire Vallée-de-Mistassini, en date du 20 mai 1976, par un acte notarié.
Il devenait maintenant essentiel pour les administrateurs municipaux de pouvoir compter sur tous les résidants de Sainte-Jeanne-d’Arc et d’obtenir leur concours tant pour la main d’œuvre que pour les besoins en machineries lourdes et cela en terme de bénévolat.
De nombreuses journées de corvée furent tenues avec un réel succès… Nous avons maintenant la preuve que la réponse de la population de même que celle des entrepreneurs locaux dépassa toutes les espérances.
La population a manifesté avec force sa volonté d’atteindre un objectif commun et de se doter d’un centre récréatif enviable. L’idée de posséder son propre centre récréatif est passée « du rêve à la réalité » et cela grâce au dynamisme de toute la population.
PHASE V — Investissement 1976-77
Il reste cependant beaucoup de travaux à faire tant à l’intérieur du centre récréatif que dans l’école attenante pour assurer une meilleure utilisation et un bon fonctionnement.
Notons qu’il importe de signaler ici les faits suivants : la proximité du centre récréatif à l’école Saint-François-Xavier ; l’autorisation accordée à la Municipalité par la Commission Scolaire Vallée-de-Mistassin, d’annexer le centre à ladite école et ce dans l’immédiat ; l’autorisation d’utiliser la salle commune et les salles de toilettes attenantes dès la saison 1976-77.
La Municipalité a l’intention de se prévaloir desdites autorisations dès l’automne 1976 et espère pouvoir acquérir à court terme ladite école pour y aménager : chambres des joueurs, douches, restaurant, etc. et même que des salles devant servir de local respectif à chacun des divers organismes de la localité.
La Municipalité ayant déjà contribué largement et exigé beaucoup de ses contribuables, compte sur une subvention substantielle du haut-commissariat à la Jeunesse, aux loisirs et aux sports pour mener à bien ses objectifs 1976-77.